La guerre froide s'est terminée, car quelqu'un a réchauffé l'atmosphère. ♦ Natalia

Ici, c'est l'histoire de votre personnage. En une vingtaine de ligne minimum, racontez nous l'enfance de celui-ci, sa vie. En bref nous voulons tout savoir !!!
Il y a 51 ans, la Terre n'était pas entrée dans une nouvelle ère glaciaire, pourtant le climat de guerre froide qui y régnait pouvait y faire penser. Chaque camp, prêt à s'atomiser, attendant l'étincelle fatale, la goutte d'eau faisant déborder le vase. Moi, j'étais insouciante. Dans les bras de ma mère, un bambin comme les autres naissant dans la petite ville de Sotchi, en Russie. Tout ce que je voulais à cet instant, c'était boire du lait et dormir, tout ce qui était autour ne m'importait pas.

Dans le contexte de guerre froide, mes parents m'élevèrent dans le but de faire de moi une communiste pure et dure. Ils faisaient passer les occidentaux -américains en premier lieu- pour des démons qui rêvaient d'envahir la "mère patrie" comme jadis les "Schleu". Cependant, en grandissant je devins de moins en moins naïve, je savais qu'il n'y avait ni méchant ni gentil dans l'histoire, c'était juste comme deux enfants qui se disputaient la part de gâteau qu'était l'Allemagne. Autrement, la vie était tranquille, j'allais à l'école, j'apprenais, je mangeais, je dormais sur mes deux oreilles, la vie prenait son cours. Mes parents étaient juste paranoïaques, ou alors c'était moi qui était insouciante, mais qu'importe.

Alors que j'avais vingt ans et que je revenais d'une soirée remplie à la Vodka avec des amis -nous étions alors en 1983-, je retrouvai mon père assit dans le canapé, visiblement très triste. Il m'apprit que ma mère était décédée en mettant Olga au monde... Immédiatement, je me saisis des clefs de voiture de cette dernière, et je partis en quatrième vitesse à l'hôpital. Grillant les feux rouges, manquant de provoquer des carambolages, ne respectant pas les limitations de vitesse, tout ce que je voulais était d'arriver le plus vite possible à l'hôpital. Les larmes coulant de mes yeux floutaient ma vue, et mon arrivée à l'hôpital fut plus ou moins remarquée, puisque la voiture termina sa course dans le mur. J'avais quand même suffisamment ralenti pour que ni la voiture, ni le bâtiment ni moi ne subissent de dégâts.

Je rentrai alors rapidement dans l'hôpital, et arrivant à l'accueil, je demandai où elle était. J'étais sa famille, c'était mon droit de la voir. On avait beau être sous un régime totalitaire, je n'étais que simple citoyenne, pas membre de l'armée rouge, du KGB ou autre police, je réclamais ce dû. Lorsqu'on m'indiqua sa chambre, je m'empressai de monter et d'aller la voir. Lorsque je la vis, allongée là, je me posai à côté d'elle, lui caressant le visage. Mes derniers mots que je lui donnai furent " Je m'occuperai d'Olga".

Bien qu'anéantie, je devais m'occuper de ma petite sœur. En effet, mon père plongea dans la dépression, la drogue et l'alcool. J'avais beau tout lui retirer, il en retrouvai régulièrement. Alors je lui retirai Olga. Je partis vivre ailleurs, dans les environs de Moscou. Mais 6 ans plus tard, ce fut ma vie qui bascula...

Alors que Olga était chez une nourrice, je me fis attaquer par une créature. Une créature? Non... Une femme. C'était bel et bien une femme qui m'avait mordue dans le cou, posant sa main sur ma bouche, m'empêchant de crier. Sa force était surhumaine, et je ne parvins même pas à me débattre. Je sentis alors ses dents se retirer, et ensuite un liquide couler dans ma gorge, une immense douleur à la nuque puis... plus rien.

Lors de mon réveil, un bruit se démarqua des autres: Une ambulance, j'étais dans une ambulance. Je me relevai brutalement, mais je fus arrêtée, étant dans un sac mortuaire. Donnant des coups et hurlant de me sortir de là car j'étouffais. Lorsque je vis la lumière, je crus être au paradis. Lorsque mes pupilles redevinrent normales, je constatais les contours, en particulier l'incompréhension des médecins. Mon regard se porta alors sur la gorge de l'un d'entre eux. Je me glissai hors du sac, puis me positionna debout. Arrivant face à lui, je lui demandai s'il avait pas quelque chose à manger, car je mourrais de faim. Il sortit de sa poche une barre chocolatée, je la pris rapidement et à peine ouverte, je la gobai littéralement, ça ne me suffisait pas, il m'en fallut plus. A tel point que je plaquai le médecin contre le rebord de l'ambulance, lui hurlant de m'en donner encore. Je devenais folle, ce n'était pas la morgue où je devais aller, c'était l'asile... Mais la solution apparut sous mes yeux lorsque le médecin se coupa la main avec une paire de ciseaux qui était tombée d'un meuble suite au fait que je l'avais plaqué contre ce dernier. Le sang m'attirait bien plus. Saisissant le poignet du pauvre médecin sans ménagement, j'entrepris de lécher la blessure. Finalement, je sentis une intense douleur dans mes gencives, et malgré moi, je mordis la main de l'humain. Sauf que sur la main, le sang ne coulait pas assez. Je montai alors vers la gorge et y plantai mes crocs. Là, ça allait mieux... Partant un coup à droite à coup à gauche, emmenant l'humain avec moi comme un pantin, je fus déçue lorsqu'il n'y avait plus de sang dans ses veines. Je me tournai alors vers les autres, et me jetai sur eux. Ce fut un massacre. Une fois qu'ils furent tous morts, je constatai que la cabine de l'ambulance était maculée de sang du sol au plafond, en passant par les murs. Je défonçai alors la porte qui séparait la cabine médicale des chauffeurs, et ce fut à leur tour de périr sous mes crocs. Cependant l'ambulance termina sa course dans un fossé.

Lorsque je sortis du véhicule, mes esprits me revinrent, et ce fut la culpabilité qui s'empara de moi, et une réalité s'imposa: je ne pourrais plus m'occuper d'Olga. Je la confiai donc à une amie à moi, avant de partir à nouveau, cette fois, vers la Pologne.

20 ans plus tard désormais, l'an 2009, j'ai parcouru le monde après la chute du mur de Berlin, je suis passée en France, en Espagne, au Brésil, et en 2009, me voilà en Italie. J'appris de source sûr qu'il y avait un moyen pour moi de ne plus ressentir toute cette culpabilité pesante. Je fis donc taire mes émotions... pour 5 ans.

Mars 2014, Mystic Falls, Virginie, Etats-Unis. Ca me démangeait, je voulais en connaître un peu plus sur ces "démons" américains, le fait d'éteindre mes émotions de m'avait pas privée de ma curiosité. J'avais entrepris de voler toujours quelque chose à mes victimes, passant du téléphone au portefeuille, quelque chose qui garderait l'identité de mes proies - il y a souvent des cartes d'identité dans les portefeuilles. Mais ce que je craignais intérieurement m'arriva: l'une de mes victimes fut ni plus ni moins que Olga, ma chère sœur que j'avais fait adopter afin de ne pas la tuer... Elle était âgée de 31 ans. Je fus anéantie, mes émotions revinrent toutes en même temps, et depuis, je déprime, tout simplement, tout en restant incontrôlable...