•• n'ai crainte! tu es sous ma protection •• noa et erika

Cette fichue journée avait été horriblement longue. J’avais été sur les nerfs du matin au soir, même Ariel en avait pâti la pauvre… J’avais les nerfs à vif, j’avais répondu à un prof qui ne m’avait pas lâché et je mourrais d’envie de lui arracher la langue qui ne faisait que me pousser d’autant plus, mais j’avais réussi à ne pas faire de scandale morbide en me contentant de sortir de son cours…
Pourtant voilà un an que mon gène s’est déclenché… Un an et j’ai toujours autant de mal à gérer mon excès de férocité les soirs de pleine lune. A la fois je redoute la transformation, mais je ne peux pas nier qu’au fond je n’attends que ça… Devenir louve, chasser, galoper dans la forêt toute la nuit, me dégourdir les pattes et surtout avoir tous mes sens à 100%... Si je pouvais choisir, je pense que je préfèrerais être louve H24, 7jours sur 7 et me transformer en humaine que les nuits de pleine lune. C’est vrai quoi ! La vie d’être humain et tellement compliquée… et triste ! Je n’aime pas ça !

Bref, changeons de sujet sinon je vais encore m’énerver… Enfin la fin des cours était arrivée. Je filais en vitesse, arrivant dans la chambre que je partage avec Ariel qui continuait de me demander ce que j’avais. Je m’excusais rapidement, lui faisant une bise et prétendant que Max avait besoin de moi…
Je partis en courant, ça me faisait du bien, penser à autre chose, je n’en transpirais même pas, la nuit était déjà tombée… J’arrivais dans la forêt assez rapidement et laissa libre court à mon odorat pour repérer Noa. Je tournais vivement la tête sur la gauche avant d’aller dans sa direction.
Noa… ça fait un an qu’on se connaît, un an que je tiens à lui comme je tiens à Max, comme un grand frère. En même temps c’est un loup-garou qui a réussi à m’aider et à ne pas me laisser faire face à toute cette violence que je renferme en moi seule. Et pour ça, je lui serais éternellement reconnaissante…

Je le vis enfin et un sourire de soulagement me prit. C’était un peu ma bouée de sauvetage, et déjà je me sentais un peu plus apaisée. Je lui fis une bise, signe d’affection que je n’accorde que très rarement mais qu’il méritait amplement. « Désolée d’être en retard… J’ai cru que je n’allais vraiment pas tenir aujourd’hui, j’ai failli m’en prendre à un de mes profs… » Ajoutais-je en faisant les cent pas, tellement je n’arrivais pas à tenir en place, jetant continuellement des regards au ciel avant de regarder de nouveau Noa, espérant qu’il ne s’énerverait pas pour ce que j’avais dit… Évitant de regarder les chaines qui tintaient. Je n'aimais pas devoir les mettre... Et j'aimais encore moins ça lorsque j'étais sous ma forme de louve...

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