∞ Ici, c'est l'histoire de votre personnage. En une vingtaine de ligne minimum, racontez nous l'enfance de celui-ci, sa vie. En bref nous voulons tout savoir !
Irlande, XIIème siècle. L'île se remet tout juste de plusieurs siècles de raids vikings. Les barbares ont finit par se mélanger à la population, trouvant une place dans la communauté au fil des générations. A cette époque, chaque région de l'île est gouvernée par un roi, qui lui même a sous ses ordres des chefs de clans tous plus rudes et bestiaux les uns que les autres. La loi du plus fort règne encore au pays des Leprechauns. Et le plus fort dans tout
Cuan na Gaillimhe (aujourd'hui la baie de Galway) à cette époque, c'était
Fenius Torin MacCuillinn : un homme immense, un guerrier aguerri à la barbe rousse et au tempérament de feu. Cette homme était arrivé à la tête du clan à seulement 15 ans, lorsque son père mourut en héro au combat.
La lignée était connue pour s'être mélangée aux vikings et de ce fait, la plupart des bambins de Fenuis semblaient être mi humain, mi ogre, dépassant d'une tête tous les enfants de leur âge. La seule exception était sa fille aînée Aaliyah Quinn, qui avait toujours été fêle et petite, bien loin des critères requis en ce temps là.
En tant qu'aînée, Aaliyah aurait du pouvoir prétendre à la succession de son père. Le cas s'était déjà produit puisque certaines femmes Irlandaises du XIIème siècle, ayant hérité de la folie viking, se battaient comme des hommes et réclamaient le pouvoir. Mais cette gamine fragile n'inspirait pas confiance à ses parents qui lui trouvaient le regard fourbe et la langue bien trop pendue.
Ignorée par ses parents, rejetée par ses frères, l'aînée des MacCuillinn ne trouvait de réconfort que dans les bras de sa petite sœur Edenia. Un jour comme les autres au village Aaliyah arpentait les rues, épée en bois à la ceinture et bouclier d'enfant sur le dos. La demoiselle avait environ 11 ans. Elle avait finit par grandir (un peu) et par se renforcer (surtout mentalement).
Son visage était celui d'une poupée de porcelaine, doux et beau à la fois. Ses cheveux était si longs qu'ils lui tombaient jusqu'à la taille dans une cascade d'ondulation rousses comme le feu. Quelques tresses par-ci par-là donnaient un air travaillé à sa coiffure d'enfant, les bijoux de cuire et de métal finement forgé qu'elle portait achevaient de nous convaincre qu'elle faisait partie d'une famille importante. La petite rouquine marchait d'un pas décidé vers la place où ses frères se tapaient dessus à coup de bâtons en se prenant pour de grands guerriers. Evidemment, on lui avait déjà dis de ne pas se battre avec les garçons, qu'elle n'était pas une fille faite pour la guerre, mais que voulez-vous ? A cet âge là
elle aimait déjà la souffrance diffuse et brûlante d'un coquart qui guérit lentement, elle savourait le goût amer du sang dans sa bouche lorsqu'elle n'arrivait pas à esquiver un coup au visage. Chaque défaite, puisque c'était toujours l'issue du combat, la rendait plus forte. Et le pire c'est qu'elle en redemandait...
Empoignant son épée de bois et son bouclier, Aaliyah se rua sur la place où les garçons se battaient. La plupart étaient plus jeunes qu'elle, ses quatre frères par exemple, mais tous la dépassaient déjà en taille et en force. Aucun d'eux n'aurait accepté de s'entraîner normalement avec elle, alors comme d'habitude elle fonça dans le tas pour semer la zizanie parmi les apprentis guerriers en hurlant comme le faisait son père lors d'un assaut :
« MaaaaacCuiiiilliiiiiinn !!!!!! » La petite furie asséna des coups dans tous les sens, se faufilant entre deux partenaires de combats pour tenter de participer à l'action. Au final, elle se prit un bon coup de bouclier sur la tête, elle sentit son genoux craquer méchamment et après de vives douleurs un peu partout sa vue se brouilla. La jeune fille ne due son salut qu'à la main immense de son père qui la sortie de la mêlée en la tirant par les cheveux. Sa voix tonitruante et grave fit raisonner tout le corps de l'enfant :
« N'appendras-tu donc jamais rien ? »Une lèvre en sang, un genoux déboîté et pourtant la seule douleur qui troubla vraiment Aaliyah en cet instant fut le regard dévastateur de son père. Une fois encore elle lui faisait honte.
Fenius :
« Il est temps pour nous de sceller cette alliance. »Aaliyah a désormais
13 ans. Elle est toujours petite et fluette par rapport aux semi vikings de sa famille, mais pour son plus grand malheur sa beauté si pure et angélique a tout de même finit par attiser la convoitise. Le tout nouveau chef du clan voisin, qui soit dit en passant gagna son titre en décapitant l'ancien chef en place publique, vient de réclamer la main de la jeune fille auprès de Fenius. Le clan tout entier rêvait du jour où la chipie serait enfin mariée et s'éloignerait le plus loin possible de leurs vies. Alors il n'avait pas fallu bien longtemps au chef McCuillinn pour accepter d'
abandonner sa filles aux mains d'un vieux guerrier moche, puant et visiblement fort violent.
Le jour de son mariage, la jeune fille avait la gorge si serrée qu'elle ne pouvait prononcer un seul mot. Depuis le matin, sa mère, sa sœur Edenia et quelques femmes s'affairaient autour de la petite poupée pour en faire une mariée convenable. Il fallut rajuster la robe qui était bien trop grande pour elle, puis coiffer ses cheveux en une multitude de tresses entremêlées de fleurs. Mais plus on s’efforçait de la rendre belle en apparence, plus son cœur et son humeur s'assombrissaient.
*Pourquoi? Traître!* Son père l'avait vendue, offerte en pâture à un homme monstrueusement laid. Pourquoi l'abandonnait-il ainsi au premier venus ? D'accord elle n'avait jamais été la fille parfaite. D'accord elle n'avait jamais vraiment obéis à aucun ordre. Encore d'accord elle n'aurait pas dus mettre le feu à la maison du petit Finnick l'hiver dernier... Mais quand même !
Au moment où la cérémonie allait débuter, Aali tremblait de tout son corps, ses muscles tétanisés à la fois par la peur et la rage. Elle ne pouvait pas se lever pour aller affronter ce destin funeste qui s'offrait-à-elle. Seul la petite main de sa cadette se glissant sur ses épaules lui permit de récupérer l'usage de ses muscles :
« Tu vas y arriver grande sœur. Tu vas y arriver. » Tant de douceur et d'amour se dégageaient du regard d'Edénia que cela réchauffa le cœur glacé d'Aaliyah. Elle se leva pour enfin affronter son terrible sort, marchant jusqu'à l'autel au bord de la rivière en tenant fermement la main de sa cadette. Sans avoir la force de dire quoi que ce soit, elle espérait faire comprendre à Edenia à quel point elle l'aimait rien que par la pression de sa main. Aali surmontât ensuite la cérémonie en gardant son regard ancré dans celui de sa sœur. Et jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que son époux l'emmène à cheval loin des siens, Aali ne regarda que sa sœur, sa douce Eden, son seul amour, le seul membre de sa famille qui ne l'avait jamais ni méprisée ni rejetée.
De glace ton cœur seraLe soir même, l'homme arrachait à liyah tout ce qui lui restait d'innocence et de pureté. Son enfance et sa dignité à jamais meurtrie, la jolie poupée rousse se mit à tourbillonner dans un océan de violence et de malheur.
Elle enfantât par deux fois. Mais trop fragile, elle manqua de mourir à chaque accouchement. Mettant des mois à se remettre, tandis que ses deux fils miniatures mouraient de froid chacun leur tour durant l'hiver. Une nouvelle épreuve pour son corps et son esprit, qui acheva de congeler son cœur à jamais.
Désormais la belle se laissa guider par de simples sentiments comme
la colère et la haine. Elle avait souffert bien plus que ce que son corps ne pouvait supporter. Et l'immensité de douleur qu'elle avait emmagasiner au fil des années allait bientôt rejaillir comme un torrent dévastateur. A l'âge de dix sept ans, la femme qu'elle était devenue trouva enfin l'outil qui lui apporterait sa vengeance. Il s'appelait Gaïl... C'était le neveux de son mari, autrement dit il était devenu son neveux à elle aussi au moment du mariage, mais il n'était pas plus vieux que la jeune fille. Gaïl était un adolescent prometteur, fort, immense comme son oncle, et surtout il semblait avoir un faible pour sa jeune tante Aali. Lorsqu'elle remarqua cela, les petits regards toujours insistants, les attentions grandissantes, l'esprit machiavélique de la belle demoiselle se réveilla. En quelques semaines elle transforma ce jeune guerrier en son animal de compagnie favoris. Il était près à tout pour elle, et elle était prête à tout pour se venger.
« Tue le pour moi Gaïl. » susurra-t-elle un jour à l'oreille de l'adolescent épris. Et il s’exécutât. Le jeune Gaïl défia son oncle et réussit à trancher la gorge de ce guerrier devenu un peu trop vieux et trop lent pour réagir. Ce ne fut que le début des desseins meurtriers d'Aaliyah. Gaïl était devenus son bras armé, son nouveau mari et son amant, celui qui pour la première fois lui fit goûter aux plaisirs de la chaire de façon consentie. Mais comment s'arrêter à la mort de son tortionnaire ? Comment oublier que c'était sa famille en premier lieu qui l'avait détestée depuis l'enfance et jetée en pâture à ce barbare ?
« Tue tout ceux qui m'ont fait du mal Gaïl. » A la tête de son nouveau clan, mariée à un nouveau champion prêt à tuer pour elle, Aaliyah brûla tout sur son passage. Sans même prendre la peine d'écrire une déclaration de guerre en bonne et due forme, l'enfant terrible des McCuillin expliqua à quelques guerriers comment entrer discrètement dans son ancien village. Ils tuèrent sauvagement chaque membre de sa famille et plantèrent leurs têtes sur des piques aux portes du fort. Seule Edenia était seine et sauve lorsque Aali débarqua au petit matin pour prendre possession de ses nouvelles terres. Sautant dans les bras de sa cadette au regard transis de peur, elle s'écria :
« Ma chérie je te retrouve enfin ! » Puis elle la câlina longuement, espérant au fond d'elle qu'Edenia ne lui en voudrait pas trop d'avoir tué le reste de la famille (normal quoi).
La fête qui s'en suivit dura des jours pour célébrer selon les envies : l'unification de 2 clans, la mort de ceux que l'on appellera désormais les tyrans MacCuillinn ou les retrouvailles entres les deux sœurs.
*Profitez de l'hydromel et de la musique mes agneaux. Un tyran en jupon peut vous faire souffrir bien plus qu'un vieux viking puant.*Nouveau et dernier soufflePeu à peu, ceux qui avaient jadis détesté la petite Aaliyah finirent par la respecter. Certes la plupart faisaient semblant de l’apprécier par simple crainte de son courroux, mais au moins la belle rouquine avait trouvé sa place. Elle laissa Edenia gouverner comme elle le souhaitait l'ancien clan de son père, tout en donnant son avis sur tout et n'importe quoi.
Les deux sœurs étaient donc unies et dominaient une large part de la Baie de Galway. Si bien qu'une grande partie du commerce maritime devait passer par elles. C'était à la fois un avantage de poids dans la région et une bouffée d'air frais lorsque les étrangers débarquaient au port, plein de victuailles étranges et avec leurs accents incompréhensibles.
En parlant d'étrangers, il y en a deux en particulier qui changèrent à jamais le destin des rouquines. Il s'agit vous vous en doutez de
Bastian et Kaïn, deux voyageurs énigmatiques et envoûtants qui subjuguèrent Aali dès le premier regard, à tel point qu'elle fit tout pour qu'ils ne repartent jamais de son territoire. Elle les traitât comme des rois, les invitants dans sa demeure jusqu'à briser les serments de fidélité qu'elle avait fait à son nouvel époux.
Friande de contes et légendes, surtout les plus sombres, Aali comprit au fil du temps que ces deux là n'étaient pas normaux. Evidemment Bastian l'hypnotisait la plupart du temps, la poussant à réaliser mille et unes perversions sans qu'elle n'oppose aucune résistance. Elle l'aimait, du moins c'est ce qu'elle pensait puisque c'était la première fois qu'elle désirait quelqu'un à ce point, mais elle n'était qu'un jouet aux yeux du vampire. Lorsqu’enfin elle pu mettre un nom sur leur situation, elle réclama sa part d'immortalité. Et à la surprise de tous, ce ne fut pas sa liaison tumultueuse avec Bastian qui lui offrit son passeport pour l'enfer, mais bien son éloquence et ses travers douteux qui réussirent à convaincre Kaïn.
Au cours d'un banquet où mille et unes histoires sordides furent racontées, les exploits d'Aali firent bien rire Kaïn.
« Ainsi vous êtes ce genre de femme à côté desquelles il ne faut dormir que d'un œil ma chère Aaliyah. Exquis ! » Un compliment auquel elle rétorqua effrontément :
« Faites de moi votre égale Kaïn et je saurais mettre le monde à vos pieds dans un bain de sang... » Un petit sourire, une gorgée de bière fermentée et :
« Exquis, n'est-ce pas ? » Ce soir là, Aali bu le sang de Kaïn avant qu'il ne lui brise la nuque d'une simple caresse et ne l'allonge sur son lit de princesse.
Elle avait 27 ans, elle mourut pour renaître immortelle au petit matin. La belle ne put sortir pendant quelques jours et l'on prétexta qu'elle était fort malade. Heureusement Kaïn connaissait quelques sorcières et rapidement Aali put faire ensorceler deux ou trois bijoux pour pouvoir affronter le soleil.
Elle transforma elle même Edenia peu de temps après, ne pouvant imaginer vivre éternellement sans sa sœur.
Quand les habitants de la région commencèrent à colporter des rumeurs de sorcellerie et de monstres qui ne vieillissaient pas, la petite troupe quitta les lieux. Ils formaient d'ors et déjà un clan qui allait perdurer bien des siècles, poursuivant un démon impossible à rattraper : Slaine.
Mystic FallsNotre démoniaque rouquine a brillamment traversé les âges. Pas une ride sur son front de porcelaine, pas un cheveux blanc parmi sa tignasse rousse, pas un remords concernant les massacres et les corps qu'elle a laissé sur son chemin.
Son nom s'est anglicisé avec le temps jusqu'à devenir McQuillan. L'histoire la connait sous le nom de Quinn, d'Aali ou autres pseudonymes qu'elle empruntât au cours de ses voyages. Et croyez-moi, en 869 ans elle eu le temps de beaucoup voyager !
Toujours fidèle à Kaïn et à la petite famille qu'il construisit, elle a tout de même passé certaines décennies loin de ce cirque de fou. Prenant parfois le large pour aller maltraiter les habitants d'un village isolé ou semer le trouble au sein d'un gouvernement chancelant, Lady McQuillan a toujours sus s'entourer d'une horde d'esclaves. Humains, vampires, sorcières, Aaliyah a de nombreux amis et encore plus d'ennemis aux quatre coins du monde.
Elle a transformé des dizaines d'âmes au fil des siècles, n'accordant pas toujours une grande attention à ses créations. Reine dans l'âme, la belle aime ordonner, diriger et contrôler l'esprit des autres. Puis quand elle se lasse, ses joujoux finissent en cocktail ou en cendre.
Notez qu'après plusieurs siècles de luxure, de torture et d'excès, la belle s'est presque assagie. Beaucoup de choses qui l'extasiaient jadis l'ennuient aujourd'hui. Seul certains êtres exceptionnels comme Bastian, arrivent encore à la faire vibrer malgré les années. C'est donc avec
à peine quelques esclaves qu'elle débarque à Mystic Falls, prête à suivre encore une fois à la lettre les ordres de son mentor éternel Kaïn.
Nulle doute qu'une ville aussi remplie d'êtres surnaturels sera l'occasion pour elle de croiser à nouveau de vieilles connaissances...